Auxiliaires – Qui sont-ils et pourquoi les attirer ?

On qualifie « d’auxiliaire » tout animal qui va aider le jardinier à réussir ses cultures.

Parmi les plus connus on a bien entendu l’abeille qui butine les fleurs qui vont donner les fruits, c’est un auxiliaire pollinisateur ou butineur. Différemment on trouve la coccinelle qui mange les pucerons présents sur de nombreux légumes, c’est un auxiliaire prédateur.

On peut classer ces animaux en trois grands groupes :

  • Les pollinisateurs
  • Les prédateurs et les parasitoïdes
  • Les décomposeurs

Les pollinisateurs

Qui sont-ils ?

On trouve les abeilles, les bourdons, les papillons, de nombreux diptères (des mouches) comme les syrphes qui sont aussi de bons prédateurs. De nombreux coléoptères qui mangent aussi parfois les végétaux.

Pourquoi les attirer ?

Tout simplement pour assurer la pollinisation des fleurs, ce qui est particulièrement important pour la plupart des légumes fruits, des petits fruits et également des fruitiers.

Sans pollinisateurs on récolterait 90% de moins de melons, 80% de moins de fraises, 90% de moins de framboises et de cassis et de groseilles etc… Je n’ai pas trouvé de chiffre exact mais on récolterait aussi moins de tomates car la vibration émise par le bourdon est très importante pour que le pollen des étamines arrive en contact avec le pistil (et donc assure la formation du fruit). Voilà pourquoi on place des ruches de bourdons dans les serres de tomates…

Bien entendu il est rare, voir impossible qu’il n’y ait aucun insecte pollinisateur dans un jardin, auquel cas ce jardin serait bien triste à mon humble avis… Le but du jardinier bio va être de favoriser autant que possible leur présence. Nous verrons dans la prochaine fiche sur les auxiliaires comment procéder.

Les prédateurs et parasitoïdes

Par prédateur, tout le monde imagine bien la définition, la coccinelle qui se nourrit de pucerons… Qu’en est-il du parasitoïde ? Et bien, c’est assez violent… Un parasitoïde est un insecte qui va pondre ses œufs dans le corps d’un autre insecte. Une fois éclos, les jeunes larves dévorent l’insecte hôte de l’intérieur mais sans tout à fait le tuer, ils attendent de devenir adultes pour lui percer l’abdomen !

Qui sont-ils ?

Parmi les prédateurs les plus grands nous avons les oiseaux, les crapauds, les hérissons, les taupes.

Chez les insectes et arachnides, on trouve les araignées, les vers luisants, les coccinelles, les syrphes, les chrysopes, les guêpes et frelons etc…

On trouve même quelques escargots et limaces prédateurs

Parmi les parasitoïdes on trouve principalement des guêpes parasitoïdes, elles sont bien plus petites que les guêpes domestiques et sont inoffensives pour l’homme.

Pourquoi les attirer ?

On cherche attirer les prédateurs et parasitoïdes pour qu’ils régulent les insectes que l’on qualifie de ravageurs (pucerons, aleurodes, chenilles, escargots, limaces etc..). Vous verrez que parfois leur nombre est insuffisant pour entièrement réguler les populations de ravageurs, si vous arrivez à bien les limiter c’est déjà une bonne chose. Je ne vous demande pas non plus de totalement abandonner des récoltes, on verra quelques potions magiques naturelles pour ponctuellement réguler une trop forte population de ravageurs.

Sachez que c’est aussi ça jardiner bio, c’est accepter la part de la nature, une partie de ce que vous aurez planté sera consommé par ces ravageurs. Et, ce point est d’ailleurs paradoxal, car s’ils n’y a pas de ravageurs il n’y a pas (ou peu) d’auxiliaires prédateurs et parasitoïdes. Il est donc intéressant d’accepter et de respecter la présence de tous les insectes mais de faire en sorte de favoriser et de protéger vos auxiliaires.

Nous verrons également dans la fiche suivante comment favoriser leur présence.

Petite parenthèse et exemple concret pour comparer l’approche d’un jardinier bio et d’un jardinier qui s’autorise la chimie. Que se passe t-il dans ce potager chimique ? Si le jardinier voit un problème, prenons le cas de pucerons sur des fèves, son réflexe va être de pulvériser un insecticide pour les tuer. L’insecticide n’est pas sélectif et va également supprimer tous les insectes auxiliaires présents sur les fèves. Quelques jours ou semaines plus tard quelques pucerons vont revenir sur les fèves et se reproduire à toute vitesse (ils ont cette faculté), les auxiliaires ne reviendront pas en nombre suffisant pour les réguler et le jardinier n’aura plus qu’à retraiter. Dans un jardin bio (je vais prendre mon cas), voici comment je procède : Je cultive des plantes qui favorisent la présence des auxiliaires comme les coccinelles: l’absinthe, divers engrais verts, la capucine. Dès que j’observe un début de foyer de pucerons dans les fèves je cherche quelques coccinelles sur les plantes que je viens de citer (j’en trouve toujours) et je les dépose près des pucerons. Elles repèrent les pucerons et s’installent immédiatement, normal je leur offre le couvert ! Quelques semaines plus tard les pucerons seront peut être encore présents sur des tiges différentes mais je sais qu’ils sont régulés par les coccinelles, d’ailleurs il suffit d’observer attentivement quelques minutes pour repérer ces coccinelles ainsi que leurs larves qui sont encore plus avides de pucerons.

Les décomposeurs

Qui sont-ils ?

Pour dégrader toutes les matières mortes il faut passer par les décomposeurs, ce sont les cloportes, les lombrics et vers rouges du fumier et du compost, des larves de coléoptères, des mille-pattes etc…

Pourquoi les attirer ?

En général on ne cherche pas à les attirer mais il va de soi de ne pas chercher à les supprimer. Leur nombre augmente dans un sol vivant, donc un sol non nu avec couverture végétale ou paillis nutritif.

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